Votre lettre datée le 3 Juliet 1815 m’a fait un tres grand plaisir. Jetois a Paris lorsque lAngleterre envoya ses trouppes en Amerique et j’ai dis aux Diplomates Anglais qu’au Commencement leurs Armées seront victorieuses à cause du manque d’Officiers en Amerique mais que bientot elles seront chassèes ignominieusement et je leur en donnois ma Parole d’honneur. Vous ne connoissez dis je leur bravoure si bien comme moi—Vous voyez bien mon Cher Ami que j’ai prevu davance la defaite des Anglais, tellement j’ai eté sur d’un Character noble, et d’une bravoure Nationale de vos Concitoyens. Mais en Europe tout le monde à été surpri et éttoné, aussi votre réputation s’est accrue considerablement et les Noms Madison1 et Jefferson sont répétés Mille fois par toutes les bouches.—C’est sans doute quelque chose que le Nom La Pologne et nous avons une réconnoissance éternele à l’Empereur Aléxandre mais il ne fait pas une Nation, Comme la Grandeur du Pays avec un nombre considerable d’habitants. l’Empereur Alexandre m’a promit d’agrandir le Duché de Varsovie jusqu’à la Dzwina et Dnieper a nos anciens limites; mais à ses intentions généreuses et Magnanimes, son Gabinet d’execution n’a pas répondu, et il se trouve malheureusement, que Le Royaume de Pologne a present est moindre d’un bon tiers que le Duché de Varsovie; J’ai fais un Voyage exprès à Vienne pour savoir au juste, et je ne voulois pas rétourner en Pologne à l’invitation de l’Empereur lui même, que lorsque je serais persuadé de l’exécution réele, et n’ayant pas l’assurance satisfaisante de son Ministre, J’ai ecris à l’Empereur le supliant de m’assurer par un écrit ce qu’il ma promit verbalement et que je tiendrai cela un secret jusqu’à l’execution; Mais je n’ai pas eu le bonheur de récevoir la réponse; alors je suis revenu en Suisse pour ne pas abuser de la Confiance de mes Concitoyens2.—Oui Mon Cher Ami jai pensé aux bonnes Lois, l’Empereur Alexandre m’a promit un Gouvernement Constitutionel, Libéral, Independant. même l’affranchissement de nos Paysans malheureux et les rendre Proprietaires des terres qu’ils possedent. par cela seul il s’immortaliseroit; mais mais S’est evanui en fumée.—Je suis maintenant dans la Ville de Soleure en Suisse regardant Les Puissances Allieés manquant de bonne fois, faisant des Injustices aux autres petits États et agissant avec Leur Peuple, Comme des Loups avec les Moutons—Vous voiez mon Cher Ami dans qu’elle position je me trouve a present;3 Si Vous croyez qu’il serat plus avantageux pour moi de tirrer les intérets anuelle de mon fond, que de me l’envoyer en Éurope faites le, mais je Vous prie du grace que mes interets soyent regulierement envoyés car jen ai grand besoin, et que mon fond soit dans la Banque Sous mon Nom mais non pas sous le votre. Si au contraire il y à une petite perte à essuyer en transportant mon fond en Europe j’aurois preferé sans doute, j’ai ma Confiance toute entiere en Vous faites comme Vous jugez Le mieux pour Moi.4—C’est Vous que l’Angleterre considère le plus et Vous craint aussi, mais non pas Les Puissances Alliees les Ministres de quelles sont tous Corompus; Les nouvelles possesions d’Angleterre en Europe; Mettent des grands entraves au Comerce partout, et La France bientot perdra toutes ses manufactures par sa protection particuliere.