Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from François Steinsky, 3 August 1783

From François Steinsky

ALS: American Philosophical Society

Prague le 3me. d’Aoust 1783.

Monsieur,

Il y a peu des plaisirs réélles égaux à celui, que me faisoit la recette de Vos lines;3 cela m’etoit un vrai soulagement dans une maladie que je souffrois alors.

Je Vous remercie des louanges que Vous avez la bonté de faire de nos manufacturiers par raport a une petite chose,4 a la quelle hors la bonne volonté il n’y a rien qui merite d’etre regardé de Vous.

Le grand degré de la chaleur effectué par l’air déphlogistiqué soufflé sur des charbons est tres remarcable, et pourra aussi bien que la corde sans fin,5 si elle est applicable en grand, etre d’une grande utilité aux mines. Chez nous on donne tres peu aux études de la Physique, comme sur tout aux sciences, et ce qui s’en fait c’est pour la plupart par des particuliers amateurs. Mr. Renner professeur de Mechanique a notre école, a essaye une Harmonique selon Votre modele, et il y a tres bien reussi, méme il a raffiné quelques petites choses. p. exempl. le mouvement qu’il peut retarder ou accelerer tres egalement moyennant quatre courbes. Aussi traite il cet instrument divin avec beaucoup d’agilite jusque a des tremblements qu’il sait produire.6 De l’Italie j’ai des nouvelles, que Mr. Landriani a Milan a inventé des Barometres, Thermometres, Hygrometres, Electrometres &c. qui marquent par l’application d’un creyon d’eux memes avec la plus grande exactitude leurs degrées. Il donne sur ce soujet une petite ouvrage au jour.7 Quelques lieues d’ici on a trouvé dans un carriere une monnoie polonoise du 15me siecle parfaitement enfermée dans une pierre. Je l’ai vue, la decouverte est si extraordinaire, que je ne scais pas m’empecher d’en faire inserer la description a un des journaux de Physique.—8 Je me souviens de Vous etre redevable de la vraie raison que l’Auteur de la description d’une revolution au bord de l’Elbe qui a formé une novelle colline, dont j’avois l’honneur de Vous parler;9 Il dit que l’humidité de la pluie continue de cette anné 1770 a pénétrée dans une profondeur considerable, ou elle causoit l’effervescence de l’acide nitreux avec des sels urineux, dont ces terres la sont bien impregnées, et que cela s’est fait accordant a peu près aux essais de Mr. Maud dans ses Philosophical transactions No. 318. Dictionaire de l’Enciclopedie.1

Enfin sommes nous aussi assez heureux de posseder Vos belles Ouvrages en notre langue Mr Walther libraire de la cour a Dresde a soigné l’edition, il m’a prié de Vous faire son tres humble compliment en Vous assurant de la grande éstime qu’il a pour Vous, comme aussi Mr. Wenzel le traducteur, un amateur de Physique.2 Ces ouvrages cependant ne sont pas encore complettes parce qu’il y manque encore ce tome de Miscellanious Worcks, que j’avois l’honneur de presenter de Votre part a Mr. Martinelli a Florence,3 et peut etre quelque autre qui a pu sortir depuis, de Votre fertile plume. Nous osons donc Vous prier de nous en faire part quand Vous donnez quelque chose au Public, car nos libraires ont peu de commerce avec ceux de Paris, sur tout en matière de Physique.

Avant quelques mois, Mr. de Born4 a Vienne me marquoit qu’on l’avoit assuré de ce que Vous voudriez faire une voyage par l’Italie, ce que nous procureroit peut etre le plaisir de Vous voir. J’ai l’honneur de Vous assurer que par tout Vous seriez reçu avec une éstime et joie peu commune.

Si les voeux d’un particulier Vous pourroient etre de quelque consideration le miens ne seroient certainement pas les moindres. Car ce n’est que de peur d’offenser Votre modestie que je n’ose pas laisser le cours a ma plume de Vous marquer la gratitude, et la parfaite veneration dont mon coeur est rempli vers le liberateur d’une grande partie de l’univers qui surement est un des plus grands hommes que le monde a eu, et de qui la posterité la plus eloignée repetera:

Eripuit cœlo fulmen, sceptrumque tirannis.5

Je suis vraiment heureux d’avoir connu ce grand génie— Le ciel qui a conduit Vos heureuses demarches jusque a ce but Vous conserve, et Vous assiste dans Vos sages dessins afin que Vous voyez achevé ce grand ouvrage que Vous avez si avantageusement commencé. Oh le heureux peuple, qui est le seul dans l’histoire du monde qui est susceptible de la plus parfaite felicité d’etat; car quel peuple se pouvoit jamais dire: nous voici dans le moment de choisir un gouvernement qui nous est le meilleur? Quel peuple avoit jamais a sa tete des heros et des Legislateurs, qui mieux que Cæsar, Licourg et Solon eussent pu profiter des defautes(?) que l’histoire et l’etat present des impires du monde leur livre?

Pour moi je Vous prie Monsieur de conserver toujours votre amicable bienveillance, que je souhaite de meriter, et je ne manquerai pas, comme Vous voyez que je fais, de Vous écrire de tems en tems, selon Votre permission. Cependant j’ai l’honneur d’etre avec l’estime la plus parfaite Monsieur Votre tres humble, tres obeissant serviteur

F. Steinsky.

J’ose Vous ajouter comme à un amateur de Musique quelques Melodies de nos meilleurs Maitres que j’ai fait graver pour un livre de cantiques dont on m’a chargé de faire la compilation, a l’usage des écoles, et du Public.6

Notation: Steinsky 3 Août 1783

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

3BF’s letter of Nov. 23, 1782, acknowledged here, was an answer to Steinsky’s of Sept. 12, 1781: XXXV, 468–70; XXXVIII, 337–8.

4The small tablecloth that Steinsky had sent in 1781: XXXV, 470.

5The two developments in physics that BF had described in the letter cited above.

6Anton Renner of Prague (1745–1828) was a maker of scientific instruments and electrical machines and an early proponent of lightning rods. He gained a reputation for improving the mechanism of the glass armonica and popularizing the instrument in Bohemia: Constant von Wurzbach, ed., Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich (60 vols., Vienna, 1856–91).

7Among the many instruments Steinsky attributes to Marsilio Landriani, he neglects the one for which the Italian physicist is best known, the eudiometer: Dictionary of Scientific Biography. The short work alluded to here may be the article Landriani co-wrote with Pietro Moscati, “Ricerche ed osservazioni sociali fatte per perfezionare il barometro,” Memorie di matematica e fisica della Società italiana delle scienze, I (1782), 225–67.

8Steinsky eventually submitted his paper to Born, mentioned below, who published it in the proceedings of a private scientific society: “Schreiben an den Herrn Hofrath von Born über eine in Stein gefundene Münze, nebst einigen dadurch veranlassten Gedanken über die Entstehung, der gegenwärtigen Oberfläche der Erde,” Abhandlungen einer Privatgesellschaft in Böhmen, zur Aufnahme der Mathematik, der vaterländischen Geschichte, und der Naturgeschichte, VI (1784), 377–94.

9On Jan. 5, 1770, a massive landslide on the steep slope rising above the Elbe River at Veselí (in what is now the Czech Republic) buried houses and created a hill more than 100 feet high at the river’s edge. Whatever account Steinsky and BF discussed has not been located. We owe our knowledge of the event to an undated illustrated broadside entitled “Abbildung des am 5ten Januar 1770 bey dem Dorfe Wessel, unweit Aussig in Böhmen hereingebrochenen und bis in die Elbe fortgerückten Gebirges,” kindly brought to our attention and interpreted by Professors Jan T. Kozák and Kenneth L. Taylor. We also thank Rhoda Rappaport and Martin Rudwick for their assistance.

1Steinsky was looking at the article “charbon minéral” in Diderot’s Encyclopédie, but miscopied the citation. In talking about underground gases, notably “inflammable air,” the article described a terrible mine explosion in 1708, citing Phil. Trans., no. 318. In the next paragraph, the article described John Maud, F.R.S., as saturating the earth with inflammable air, which he synthesized, creating effervescence; this was thought to demonstrate the causes of earthquakes, volcanoes, and other subterranean disturbances. The citation Steinsky gives here is to Phil. Trans., no. 442, p. 282, the first page of Maud’s “A Chemical Experiment … to illustrate the Phœnomenon of the Inflammable Air …” (Phil. Trans., XXXIX [1735–36], 282–5). Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers … (28 vols., Genève [i.e., Paris and Neuchâtel], 1754–72), III, 193.

2Des Herrn D. Benjamin Franklin’s … sämmtliche Werke (3 vols., Dresden, 1780), edited by G. T. Wenzel, reprinted translations from Wilcke’s 1758 German edition (XIV, 210n) and added material published by Dubourg and Vaughan, including their editorial notes, many without attribution: Francis S. Philbrick, “Notes on Early Editions and Editors of Franklin,” APS Proc., XCVII (1953), 531, 534–35. The Walthers were eminent printers and booksellers in Dresden. Conrad Salomon had inherited his father’s position as court printer; his younger brothers Georg Paul and Georg Friedrich managed the family bookstore: Paul E. Richter, “Zur Vorgeschichte und Geschichte der vormals Waltherschen, jetzt Burdachschen Hofbuchhandlung …,’’ Archiv für Geschichte des deutschen Buchhandels, XX (1898), 146–9.

3Political, Miscellaneous, and Philosophical Pieces (see XXXV, 469), compiled and edited by Benjamin Vaughan. In fact, the German edition did contain everything Vaughan published, with the exception of “A Reformed Mode of Spelling.” Vaughan’s name, however, appears nowhere in the edition, whereas Dubourg’s name is featured on the title page. Translations of the first four sections of Political, Miscellaneous, and Philosophical-Pieces appeared, in order, in vol. 3; the contents of the fifth section (“Papers on Miscellaneous and Philosophical Subjects”) were disbursed throughout vols. 2 and 3 according to their subject matter. BF’s famous epitaph was the last item in vol. 3.

4The eminent geologist Ignaz von Born, who would write to BF in November. Six years earlier, BF had been sent an English translation of his observations on the mineralogy of Hungary and Transylvania: XXIV, 435n; XXIX, 430.

5Turgot’s famous epigram: XXXIV, 419.

6Lieder zur öffentlichen und häuslichen Andacht, mit Melodien von Kozeluch, Mozart und anderen vaterländischen Meistern; auf Veranlassung der k.k. Normalschuldirection was published in Prague in 1784. Some of the melodies were by Steinsky himself: Wurzbach, ed., Biographisches Lexikon.

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