Thomas Jefferson Papers
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To Thomas Jefferson from Louis Guillaume Otto, 10 May 1786

From Louis Guillaume Otto

A New-York le 10. maï 1786.

Monsieur

Je suis peiné de voir que par le refus de l’Etat de New-York d’accorder au Congrès le droit de 5. pour cent de la maniere dont il l’avoit demandé, la Confédération se trouve encore une fois frustrée des avantages qu’elle auroit pu retirer de ce revenu. Je ne désespère pas cependant que le vœu général de tous les Etats ne fasse changer de Systéme à l’Assemblée prochaine, et je ne puis regarder ces délais que comme une suite des inconveniens, qui accompagnent toujours un Systéme nouveau dans un Gouvernement populaire.

Votre Excellence apprendra sans doute avec satisfaction que le Congrès se trouve enfin representé par onze Etats, et qu’on espére d’en reunir treize incessament; c’est ce qui n’a pas eu lieu depuis très longtems, et tous les patriotes se félicitent de voir le corps souverain en état de prendre en considération des objets, que le nombre incomplet des Délégués n’avoit point permis jusqu’ici de débattre. Il ne manque plus que le Rhodeisland et le Newhampshire.

La mauvaise santé de Mr. Hancock, Monsieur, la toujours retenu à Boston; Mr. Ramsay a rempli la chaire pendant son absence, mais ce Délégué étant sur le point de partir, on va nommer une autre personne pour le remplacer. Il s’agit également d’élire un Ministre pour la Hollande, mais on ne sait pas encore sur qui le choix du Congrès pourra tomber.

On espére par Vos soins, Monsieur, d’obtenir bientot un traité avantageux avec les Puissances Barbaresques. Les Sauvages commençent à se rapprocher des Etats Unis; Vous trouverés dans les Gazettes plusieurs Traités conclus avec les Wyandots, les Shawanois, les Sennecas, les Cherokees &c. Le Cape. Obail, que le Congrès a honnoré d’une audience, donne les assurances les plus amicales et les plus satisfaisantes, mais je pense toujours qu’il ne faut pas trop se fier à ces démonstrations, et que le meilleur moyen de s’assurer des Indiens, est de mettre sur pied une force capable de les tenir en respect.

Malgré l’activité et l’industrie de Vos compatriotes, Monsieur, le commerce n’est pas encore aussi florissant qu’il pourroit l’ètre. Le credit a considérablement souffert par la secousse que lui ont donnée plusieurs loix préjudiciables aux Créanciers étrangers: telle est entre autres celle, qui en Caroline et à Rhodeisland autorise le débiteur à céder à son créancier une terre quelconque, suivant l’évaluation de ses voisins. Le nouveau papier monnoye, établi dans plusieurs Etats, contribue également à décourager le Commerce. New-York vient d’en faire une émission de deux cens mille pounds, malgré l’opposition de la Chambre du Commerce et de plusieurs bons financiers, qui en ont fait sentir les inconveniens. Quoique le peuple soit fortement prévenu pour le Systéme du papier, les Legislatures du Nord l’ont rejetté jusques ici, et l’on croit que leurs Etats s’en trouveront fort bien.

Je ne puis finir cette lettre sans réiterer les vœux que je fais pour votre santé et pour le succés de Vos negociations, daignés me donner quelquefois de Vos nouvelles, et être persuadé du respectueux et inviolable attachement avec lequel J’ai l’honneur d’être, Monsieur, de Votre Excellence, Le très humble et très Obeissant Serviteur,

Otto

P.S. M. Lewis vient de me recommander une pipe de vin de Madere qui Vous est destinée. Je l’ai fait mettre à bord du paquebot de M. Coetnempren et je l’ai addressé à Mrs. Berard Negt. à L’Orient qui ne manqueront pas de Vous la faire passer au plutôt possible.

Permettés que M. humphries trouve ici les assurances de mon attachement.

RC (DLC); in a clerk’s hand, with signature and postscript in Otto’s hand; endorsed. Noted in SJL as received 23 June 1786.

Le cap[itain]e Obail: “Captain O’Beal, alias the Cornplanter, was … admitted” to an audience with Congress on 5 May 1786, when David Ramsay, as chairman, addressed him, assured him of the sovereignty of the United States over the territories yielded by the Treaty of Peace, and declared that Congress would faithfully keep their treaties with the Indians, to which “Captain O’Beel made a short reply, as follows: ‘Brothers, What you have said is good. You advise to what is proven. My mind has been disposed to war, but you wisely recommend peace, and I thank you for your advice, and for the good things you have said, and pray that the Great Spirit above may take care of you’” (JCC description begins Journals of the Continental Congress, 1774–1789, ed. W. C. Ford and others, Washington, 1904–1937 description ends , xxx, 234–6; xxxi, 963, No. 535; see Burnett, Letters of Members description begins Edmund C. Burnett, ed., Letters of Members of the Continental Congress description ends , viii, No. 380, note 3).

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