Je suppose mes Lettres du 12 Dec. et 2 Janv—reponse a la Votre du 26 Oct. dans Vos Venerables mains.

Ayant depuis demandè au Greffier de la Chambre des Representans Copie de la denonciation faite a la seance precedente contre Moi, il m’a dit, qu’il n’osoit pas sans permission.

Ayant ensuite voulu remettre au Representant de Clouet des Atacapas, qui etoit a la tete de ceux, qui vouloient, qu’on ne me juge point, sans m’avoir entendu, une petition au Corps legislatif, pour obtenir cette Copie, il m’a repondû, que ce seroit une demarche inutile, puisque la Majoritè avoit deja a la seance passèe decidèe, qu’on ne me comuniqueroit point l’accusation portee contre Moi, ou les raisons pour lesquelles on avoit decretè mon remplacement, et puisque encore tout recement—a l’occasion d’une petition de Mr. Livingston—egalement pour Comunication des pieces presenteès contre lui, on avoit renouvelle le principe absurde; qu’il etoit contre la dignitè et hors du pouvoir du Corps Legislatif de donner a l’accusè Communication des telles pieces.

Me Voyant de cette Manière—malheureusement—dans un pays, ou les principes les plus sacrès sont foulès aux pieds par la même Authoritè, qui devroit les faire respecter—composeè pour la plus grande partie—des hommes aussi mechans, qu’ignorans— j’ai—mes Moyens ne me permettant plus d’aller plus loin—pris le partis, de passer a une des grandes Antilles, ou je verrois, s’il m’est possible, de continuer mon existence, ou s’il faut la finir

J’emporte avec Moi des sentimens pour Vous, qu’aucune Circonstance n’effacera jamais de mon Ame; et j’oserais—par ce Motif—si je trouve des Occasions, Vous informer de tems en tems de mon sort ulterieur.