To Benjamin Franklin from ——— Millet, 20 January 1783
From ——— Millet
ALS: American Philosophical Society
paris ce 20 Janvier 1783
Monsieur
J’ai lhonneur de Vous adressér cy joint Le Mémoire des Marchandises d’Epicéries que je Vous ait fournie,9 jespere que Vous Vouderez bien Employer Votre autorité pour Scavoir ce qu’est devenus Le S. duchemin1 Votre Me. d’hotel ne le connoissant point jaurais crû Manquer Si jeû refuses crédit Sachant que Les Marchandises etoient pour Votre consommation, et La justice dont Vous êtes Le Modêle me rassure que je ne perderez point cette Somme. Jai vû m Sude auquel Vous aviez recomandé le S. duchemin pour le faire entrer a La charité2 mais il ne La point Vu et est tres faché d’avoir manqué cet occasion de Vous prouver son Sincere Attachement.
Jai lhonneur dêtre avec Un Tres profond respect Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur
Millet
Epicier droguiste rue betizy [Béthisy] a paris
Par les recherches que jai faites jai Scû que le nommé jourdain Votre porteur d’Eau, et qui reste au Nouvelle Eau3 avait conduit ses malles a La Villette. Il est partie pour compiegne et est Surement chez son frere a lhotel Barillet rue du Vieux pont A Compiegne.
Jai tout Lieu desperer Monsieur que Voulant employer Votre crédit il ne balencera point a payer.
9. Millet’s two-page bill covered the period Nov. 20 through Jan. 7. He had supplied sugar (fin, très fin, and royal, that is, double refined), capers, pickles, tarragon, olive oil, mocha coffee, pepper, rice, almonds, figs, grapes, and prunes.
1. Daniel Duchemin submitted his final bill as BF’s maître d’hôtel on Jan. 15, 1783; see our annotation of Jacques Finck’s agreement, [before Jan. 1, 1783].
2. The Hôpital de la charité, on the rue des Saints-Pères, was open to men with curable, noncontagious diseases and was the best-kept hospital in the city: Hillairet, Rues de Paris, II, 499–500; Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs (4 vols., Paris, 1779), III, 226–7.
3. The Nouvelles Eaux de Passy, a resort developed by Mme Le Veillard’s father around a spring whose waters were believed to be curative. The waters were bottled at the estate for sale, but it was considered more therapeutic to drink the water at the source where one could exercise by strolling in the gardens, or relax by reading in the s of the estate. There were games, refreshments, and, occasionally in the evening, balls, concerts, and plays: XXIII, 542; Louis Batave, “Les Eaux de Passy au XVIIIe siècle,” Revue du Dix-huitième siècle, II (1914), 119–21.