Thomas Jefferson Papers

C. W. F. Dumas to William Short, 2 March 1787

C. W. F. Dumas to William Short

LaHaie 2e Mars 1787

Monsieur

J’ai l’honneur de vous adresser l’incluse pour le Congrès, toujours ouverte, ainsi que celles qui suivront, afin que S. E. M. Jefferson ait la satisfaction à son retour de voir ce que vous jugerez à propos d’en noter ou extraire pour le tenir au courant des affaires de ce pays.

Je suppose, Monsieur, que vous savez ce que c’est que l’Ouverture dont je parle dans l’incluse. Mais il est de mon devoir, tant envers, Mr. Jefferson qu’envers d’autres à qui je dois le secret de vous prier de me marquer très clairement et promptement que vous le savez, afin que je puisse non seulement vous écrire plus explicitement là-dessus moi-même, mais aussi vous adresser une Lettre qu’on écrira peut-être à ce sujet à Mr. Jefferson, pour qu’il puisse, ou vous, Monsieur, pendant son absence, donner connoissance au Congrès du contenu par le paquebot qui partira du Havre le 25 de ce mois.

Veuillez me faire part des bonnes nouvelles que vous aurez de la santé de Mr. Jefferson, et de lui faire parvenir mes voeux à cet égard et mes respects. Mr. Massey est-il toujours à Paris? Il a, avec vous, les meilleurs complimens de ma famille et de celui qui a l’honneur d’être, avec la plus parfaite estime et considération, Monsieur, Votre très-humble & très obéissant serviteur

C W F Dumas

RC (DLC: Short Papers); endorsed: “Dumas—Mar.2.87. [received]—10.” FC (Rijksarchief, The Hague, Dumas Papers; photostats in DLC). Enclosure (FC in same): Dumas to Jay, 27 Feb. 1787, with a postscript added on 2 Mch. 1787 (printed in Dipl. Corr., 1783–89, description begins The Diplomatic Correspondence of the United States of America, from the Signing of the Definitive Treaty of Peace … to the Adoption of the Constitution, Washington, Blair & Rives, 1837, 3 vol. description ends iii, 565–7); forwarded by Short to Jay, 21 Mch. 1787.

L’ouverture dont je parle dans l’incluse: This was the proposal concerning the purchase of the American debt to France by Holland bankers (see TJ to Jay, 1 Feb. 1787); as translated and printed in Dipl. Corr., 1783–89 description begins The Diplomatic Correspondence of the United States of America, from the Signing of the Definitive Treaty of Peace … to the Adoption of the Constitution, Washington, Blair & Rives, 1837, 3 vol. description ends , iii, 565–6, Dumas’s comment on the ouverture in his letter to Jay reads: "Mr. Jefferson has, I know, sent to Congress by the last packet from Havre a most important proposition, which came through me to him; but I am ignorant whether it was addressed to your department. In any case, I think it necessary to inform you, sir, that the affair, which will be most favorable to the United States, as well as agreeable to France, must be carried on with the utmost secrecy, not only in America but also in Europe, especially at Amsterdam, at which place it is most essential to its success, that no one should be made acquainted with it, nor authorized by Congress to act upon it, except Mr. Jefferson and myself, under his orders. In this case, Congress would only have to acquiesce in a most admirable arrangement.” Short was well informed about this matter, and when the present letter was received by him on 10 Mch., he made extracts bearing the following caption: “Extracts from M. Dumas’s letters to Mr. Jay, taken by his request for the perusal of M. Jefferson”; the MS in which Short recorded these extracts of Dumas’ letter of “March 2” also included brief extracts of Dumas’ letters to Jay of 23 and 30 Mch. 1787 (DLC: Short Papers). Dumas’ understandable injunction to secrecy was useless; for, ten days earlier, Otto in New York had reported the facts of this ouverture to Vergennes: “Une compagnie de negocians hollandois ayant fait transmettre au Congrès un projet de rembourser sur le champ la dette des Etats unis envers la france et de se nantir de la creance de S.M., cette assemblée en a renvoyé l’examen au Bureau de la tresorier. Ce Bureau, Monseigneur, est bien eloigné d’approuver la proposition des hollandois. Dans le raport qu’il a remis au Congrès il commence par analyser les vues que ces negocians peuvent avoir en se chargeant d’une dette qui dans ce moment ci est presque desesperée. Il lui paroit probable que les hollandois n’ont fait cette offre que parce qu’ils esperent se faire payer en denrées et s’emparer pendant plusieurs années d’une espece de monopole en Amerique. Les Commissaires pensent que le Congrès n’a aucun interêt de changer la nature d’une dette qui a toujours été regardee par les Americains comme sacrée puisqu’elle a été contractée non seulement envers leur bienfaieur mais pour suppleer aux besoins les plus pressans de la confederation, qu’en transferant cette creance aux hollandois elle cesseroit d’être aussi respectable et les peuples sentiroient beaucoup moins la necessité de se liberer; qu’il est très heureux pour le Congrès d’avoir une grand dette à payer, parceque sans ce lien commun la confederation perdroit bientot toute son importance par le refus des peuples de suvenir aux besoins du gouvernement general, mais que la consideration des grands services rendus par la france foruniroit toujours de puissans motifs pour disposer les peuples à remplir les engagemens pris par le Congrès, qu’il ne paroit pas d’ailleurs que S.M.F. Chret. soit instruite de cette proposition et qu’elle pourroit être offensée d’une demarche aussi importante, qui devoit dans tous les cas avoir son approbation avant de produire aucun effet; que S.M. paroit avoir egard à la confusion actuelle des affaires en Amerique et qu’Elle attendra vraisemblablement une epoque plus favorable pour demander les arrerages qui lui sont dus. Les Commissaires proposent donc de rejeter entierement le projet des hollandois. Cette affaire, Monseigneur, est encore tres secrete et ce n’est qu’avec beaucoup de peine que j’ai pu me procurer les details que j’ai l’honneur de Vous transmettre. Le Congres n’a pas encore pris de resolution” (Otto to Vergennes, 17 Feb. 1787; Arch. Aff. Etr., Paris, Corr. Pol., E.-U., xxxii; Tr in DLC; endorsed as received 23 Mch. 1787). Two days after Otto wrote, the Commissioners of the Treasury—Samuel Osgood, Walter Livingston, and Arthur Lee—submitted their report on the proposal that TJ had transmitted to them in his letter of 26 Sep. 1786 (JCC description begins Journals of the Continental Congress, 1774–1789, ed. W. C. Ford and others, Washington, 1904–1937 description ends , xxxii; 65). It may have been one of these who gave Otto the information of the “tres secrete” nature of the report.

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